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Cлова начинающиеся на букву "E"
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Часть текста: me rend tout triste 1* . Il touche par tant de souvenirs à une si longue période de ma vie, et qui est la dernière, — depuis le temps où il impatientait ta mère, jusqu’aux dernières irritations de mon pauvre frère contre lui, — que je ne saurai être insensible au vide qu’il me laisse… Je ne lui ai jamais su mauvais gré de sa pétulance de vieil enfant, et maintenant qu’elle est plus que tempérée par l’accident de sa mort, elle ne fait qu’aviver dans mon souvenir tout ce long passé de ma vie, auquel il se rattache. — Paix à sa mémoire et à tout ce passé. Le moment présent, par contre, m’angoisse bien péniblement. Les lettres que ma femme m’écrit de Lipezk 2* , son découragement, son désespoir à propos de la santé de Marie, qui — à ce qu’elle dit — s’étiole de plus en plus, tes propres impressions à toi au sujet de ce pauvre Jean, dont la mine t’a consternée, — tout cela, assurément, est bien fait, pour me remplir l’âme de tristesse et d’inquiétude… Hier j’ai écrit à ma femme, pour la supplier de...
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Часть текста: Chancelière qui y est depuis 10 jours à croquer le marmot. Mais pour arriver à Carlsruhe en temps utile il aurait fallu quitter Bade à 10 h du matin, or je n’en suis parti qu’à 2 h de l’après-dîner, si bien qu’à mon arrivée ici il n’y avait plus à songer à l’omnibus et qu’il a fallu se résoudre à passer ici la journée sauf à utiliser de mon mieux les longs loisirs que mon départ tardif m’avait créés, et voilà pourquoi je t’écris de Carlsruhe. Depuis la lettre que je t’ai écrite et que tu recevras, Dieu sait quand, j’ai reçu deux des tiennes. La dernière qui est du 1/13 de ce mois ne m’est parvenue qu’hier, le 28. C’est quinze jours pleins qu’elle a mise à m’arriver; il paraît vraiment que Hapsal n’est pas en Europe. Je vois par cette...
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Часть текста: ne pas en recevoir pendant tout ce temps que j’ai passé à Wildbad pour ne pas courir la chance d’en perdre une par quelque confusion qui aurait pu avoir lieu dans ces envois et renvois mutuels. Si tu t’imagines par hasard que tu conjureras par tes lettres mon impatience de te revoir, tu te trompes beaucoup, car il ne m’est jamais encore arrivé d’en lire une sans me trouver superlativement absurde de t’avoir quittée. Au fond, personne n’a de l’esprit comme toi, et je comprends à merveille qu’auprès de toi tout ce que je rencontre dans le monde me paraisse fade et terne, et il ne faut pas moins que le reflet de ta présence pour me le rendre supportable… C’est tout contrariant, mais c’est ainsi. Ta lettre du maître de poste de Hapsal — comme on disait du temps de Mad. de Sévigné — m’a beaucoup amusé. Elle est vraiment fort jolie. Il y a peu de feuilletons, et de meilleurs, qui vaillent une pareille lettre. J’aime bien les peurs que tu lui causes avec les excentricités épistolaires de ta correspondance. J’aime beaucoup aussi la figure d’Antoinette Bl en proie à ses doctes perplexités devant ton ignorance si pleine de calme et de sérénité… tout cela m’avait rendu fort heureux jusqu’à ce que je fusse arrivé à l’endroit de ta lettre où tu dis que tu es sans argent et que jusqu’à nouvel ordre tu allais vivre aux dépens de tes domestiques. Tu comprends qu’il m’ a été impossible de supporter cette idée. Aussi sais-tu ce que j’ai fait? Je t’ai envoyé hier une somme de 800 r ar accompagnée d’un mot d’avis pour le P ce Wiasemsky pour le prier...
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Часть текста: 1846 г. Москва Moscou. Ce 14 septembre 1846 Oui, tu as raison, ma fille, tu as un vilain père, bien peu digne sinon de la tendresse, au moins de tes écritures. Et cependant je les ai toutes lues avec un très grand plaisir et il y a bien peu de moments dans la journée où tu ne sois présente à ma pensée. Bien décidément tu n’es pas le cadet de mes soins… Tu as bien fait de penser à moi dans la journée du 9 septembre 1 . Ce jour j’arrivais dans notre terre d’Ovstoug, où s’est passé tout mon enfance, que je me rappelle vaguement et que je regrette encore moins. Car la vie a commencé plus tard pour moi. Il y avait vingt-six ans que je n’y avais plus été. Quand je quittais le pays, j’avais à peine pris ton âge (s’il est vrai que tu as l’âge que tu t’attribues). J’avais tout entier destin [30] devant moi, et maintenant le voilà devenu du passé, c’est-à-d quelque chose qui serait du néant, s’il n’y avait dans ce néant tant de fatigue et tant de tristesse — trois ou quatre anniversaires tous bien chers, quelques-uns pénibles et dont il y en aura un, celui de ta lettre qui me sera à tout jamais douloureux… J’ajourne jusque mon retour le récit de mon voyage qui a été après tout moins fatigant et moins ennuyeux que je l’avais appréhendé. Ce qui m’en reste encore à faire n’est que de l’agrément tout pur, puisque c’en est la fin et...
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Часть текста: pour masquer le grand vide qui est devant moi, n’ajoute pas peu à mon irritation habituelle. Dieu, qu’il y aurait de belles choses à dire là-dessus! Hier je dînais chez Olympe Bariatinsky… 1* La pauvre femme, si achevée dans sa nullité, ne se doutait guères de l’impression qu’elle produisait sur moi. Et tout l’entourage était à l’avenant. Ah quelles sottes gens! Elles donneraient de l’ironie à une huître. Il y avait là surtout un petit diplomate autrichien qui est le modèle du genre… Les lions du jour, en ce moment, ce sont les Américains 2* . Je vous renvoie pour les détails aux journaux, surtout à celui de St-Pétersbourg que vous ne recevez pas, bien que vous y soyez très positivement abonnées… Je les verrai demain soir à Pavloffsk, et c’est même la raison qui a retardé...